Noël est devenu pour moi bien plus qu’une période festive ; c’est un moment où je m’autorise enfin à être pleinement moi, à dévoiler cette sensibilité que j’ai appris à accepter.
En apprenant à aimer les décorations, les lumières et les éclats de cette fête, j’ai aussi accepté d’être émerveillée, de laisser la magie opérer malgré les souvenirs difficiles.
Sur le port de Sanary, chaque reflet, chaque lumière est comme un écho à cette part de moi qui, malgré les maux, a choisi de rêver, de s’ouvrir. Noël m’invite à m’évader, à habiller mon monde de douceurs et à célébrer cette lumière en moi que je n’ose toujours pas montrer.
Permission d’émerveillement
Noël n’est plus seulement une fête pour moi. C’est une permission, douce et fragile, de me reconnecter à cette part de moi que j’ai longtemps tenue cachée. Celle qui rêve, qui s’émerveille, qui ose regarder le monde avec des yeux d’enfant, malgré les tempêtes et les souvenirs qui pèsent.
Longtemps, la lumière des décorations et l’éclat des vitrines m’ont paru étrangers, presque inaccessibles. La magie de Noël appartenait aux autres, à ceux qui n’avaient pas appris à se protéger, à enfouir leurs émotions pour ne pas laisser les souvenirs douloureux les submerger. J’ai appris à détourner le regard, à me convaincre que la féerie n’était pas faite pour moi.
Et puis, quelque chose a changé. Peut-être parce que, avec le temps, j’ai accepté d’être cette femme sensible, un peu fragile, qui n’a plus peur d’aimer ce qui brille, même si cela rappelle ce qui manque. J’ai appris à aimer les décorations, ces petites touches de lumière qui transforment un espace et apaisent une âme. J’ai appris à savourer chaque lueur, chaque détail, comme un rappel que la beauté existe, même dans les ombres.
Une personne, une famille particulière, a joué un rôle que je ne peux oublier. Avec une bienveillance rare, une vérité simple et une lumière propre à ceux qui n’ont pas besoin de paraître, ils m’ont aidée à redécouvrir cette part de moi. Ils ont su m’accepter telle que je suis, sans jugement ni faux-semblants, en offrant leur présence comme un refuge où tout était permis, même l’émerveillement. Je leur suis infiniment reconnaissante, pour leur générosité, pour les moments partagés et pour cette douceur qu’ils m’ont offerte sans même le savoir. Chaque année, à travers ces décorations, je les vois aussi briller. Leur lumière est un écho au cœur de mes souvenirs, un éclat précieux qui illumine mes Noëls et apaise mon âme.
Sur le port de Sanary, lorsque la nuit tombe et que les illuminations prennent vie, c’est comme si le monde soufflait un instant de grâce. Chaque reflet sur l’eau danse avec la même légèreté que cette part de moi que je redécouvre. Une part qui choisit, malgré tout, d’être là, de s’émerveiller, d’accepter l’invitation à rêver encore.
Ces lumières ne sont pas qu’un spectacle pour les yeux ; elles réveillent quelque chose de profond en moi. Elles murmurent qu’il est permis de s’échapper, d’habiller le quotidien de douceur, de beauté et de chaleur. Elles disent que je peux, moi aussi, célébrer cette magie, même si elle cohabite avec des souvenirs amers. Que je peux allumer, en silence, une lumière en moi, même si je n’ose pas encore la montrer pleinement au monde.
Noël, pour moi, est ce moment précieux où je m’autorise à m’émerveiller sans honte. Une parenthèse où je ne me cache plus, où mes émotions, loin d’être un fardeau, deviennent le plus beau des cadeaux. C’est accepter que la lumière existe en moi, fragile mais réelle, et qu’il n’y a rien de plus grand que de la laisser vivre, ne serait-ce qu’un instant.
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